Les constructions autonomes : Où commencer ?

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L’Homme a depuis toujours rêvé de vivre dans une maison indépendante capable de générer seule son énergie et de gérer les déchets de ses habitants, tout en leur offrant confort, sécurité et résistance face aux éléments naturels.

Un rêve devenu réalité, grâce aux techniques de construction modernes qui permettent de faire face à l’émergence des préoccupations environnementales. Qu’est-ce donc une construction autonome ? Comment fonctionne-elle ? Et quelles erreurs sont à éviter en construisant sa maison autonome ?

Une quête d’indépendance

Le terme “construction autonome” fait référence à un type de bâtiments (maison, immeuble, bureau, local commercial, etc.) conçu pour fonctionner de manière indépendante et autonome, que ce soit au niveau de ses besoins énergétiques ou des ressources nécessaires à ses occupants.

Pour simplifier, une maison autonome tente de réduire au maximum sa dépendance vis-à-vis des réseaux publics tels que l’électricité, l’eau et le chauffage, et utilise des techniques alternatives et durables pour pallier à ses besoins quotidiens.

Cela nécessite néanmoins un planning détaillé, le recours à des professionnels qualifiés, l’utilisation de matériaux spécifiques et le respect d’un certain nombre de normes et de procédures préétablies par les autorités et les spécialistes.

Caractéristiques clés d’une construction autonome

Une construction autosuffisante a pour objectif de réduire son empreinte écologique, d’assurer une plus grande résilience en cas de coupures de services publics et de favoriser un mode de vie plus durable et respectueux de l’environnement. Elle est donc autonome, économe, intelligente et durable, et permet à ses propriétaires, à terme, de réaliser des économies conséquentes.

Autonomie

Une construction autonome intègre généralement des sources d’énergie renouvelable telles que les panneaux solaires, les mini-éoliennes et les systèmes de récupération de chaleur (biomasse notamment). Le recours à l’énergie hydraulique et à la géothermie demeure beaucoup plus anecdotique pour des raisons d’ordre technique et financier. Elle produit ainsi sa propre électricité et réduit drastiquement sa consommation d’énergie provenant des réseaux publics.

En plus de son autonomie énergétique, elle est conçue avec une excellente isolation thermique et des systèmes de chauffage et de refroidissement qui lui permettent de diminuer sensiblement ses besoins.

Economie

Une construction autonome est souvent équipée de systèmes de collecte, de filtration et de stockage d’eau de pluie pour réduire la consommation d’eau potable provenant des réseaux municipaux.

Elle incorpore des systèmes de compostage ou de traitement des déchets organiques pour réduire son impact environnemental, et optimise, à l’aide de capteurs et de solutions technologiques innovantes, sa consommation en ressources.

Intelligence

Une construction autonome utilise aussi des systèmes de gestion énergétique intelligents afin d’optimiser l’utilisation des ressources disponibles et maximiser l’efficacité énergétique du bâtiment.

Ici aussi, capteurs, objets connectés et solutions logicielles sont requises pour faire d’une maison 1.0 une maison connectée, donc intelligente.

Durabilité

Enfin, une construction autonome privilégie des matériaux de construction durables et écologiques pour minimiser son impact environnemental. La lumière naturelle permet d’éviter l’utilisation de sources d’éclairage artificielles. L’ensoleillement en journée et la fraîcheur de la nuit permettent de réguler la température intérieure sans thermostat ni apport thermique externe. Tout comme le vent, les ombres, les reliefs environnants, etc.

Les propriétés intrinsèques de certains matériaux influencent également les choix des architectes, le métal étant un excellent conducteur de chaleur, le bois un très bon isolant, le béton un matériaux durable et résistant contre les agressions des éléments…

Comment concevoir une construction autonome ?

La construction d’une maison autonome nécessite une planification minutieuse et des étapes spécifiques pour s’assurer que tous les systèmes fonctionnent correctement. En voici les principales étapes :

1. Conception et planification du projet de construction
2. Construction des fondations et des structures
3. Installation des systèmes énergétiques autonomes
4. Installation des systèmes de collecte d’eau
5. Installation des systèmes d’isolation et enveloppe du bâtiment
6. Installation des systèmes de chauffage et de refroidissement
7. Installation des systèmes de gestion des déchets
8. Installation des systèmes d’automatisation et de gestion intelligente
9. Finitions intérieures et extérieures avec des matériaux durables et écologiques
10.Formation et maintenance des occupants à l’utilisation des systèmes autonome

Les 5 erreurs à éviter dans sa construction autonome

Construire un bâtiment autonome est un processus complexe qui exige une planification minutieuse et le recours impératif aux professionnels. Il est essentiel d’éviter les 5 erreurs les plus communes pour mettre toutes les chances de réussite de son côté :

1. Une mauvaise planification qui ne prend pas en compte les besoins réels en énergie, en eau, en chauffage et en gestion des déchets, ce qui peut entraîner des problèmes à venir

2. Sous-dimensionner les systèmes qui finissent par ne plus répondre aux besoins énergétiques des habitants, entraînant des pannes à répétitions et autres désagréments

3. Rater l’isolation, opter pour une mauvaise orientation solaire ou utiliser des matériaux inadaptés peut compromettre, une fois encore, les performances énergétiques à long terme

4. Ne pas prévoir de système de secours qui prennent le relais lorsque les systèmes autonomes échouent à couvrir la totalité des besoins ou tombent tout simplement en panne

5. Lésiner sur la maintenance puisque tout système, autonome ou pas, nécessite un entretien régulier pour garantir des performances optimales, éviter la dégradation prématurée ainsi que la diminution de l’efficacité

L’objectif d’une construction autonome est de réduire l’empreinte écologique, d’assurer une plus grande résilience en cas de coupures de services publics et de favoriser un mode de vie plus durable et respectueux de l’environnement. Cela nécessite néanmoins une bonne compréhension des réglementations locales afin d’éviter les problèmes légaux et les retards dans la construction, tout comme le recours à une expertise pour éviter problèmes techniques et surcoûts.

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